Depuis toute petite, je "collectionne" les cailloux. J'en ramasse tout le temps... sur la plage, lors de promenades en forêt, dans la rue, des "cailloux" en forme de cœur, etc ; tous ces trésors que m'offre la nature (des samares, de la mousse, de jolis bouts de bois). Je me revois enfant, assise dans l'allée de mon grand-père pendant des heures, subjuguée par leur forme, leur couleur, leur texture...
Un jour, on m'a envoyé une publication de Grégory invitant à participer à un atelier "découverte de la lithothérapie". C'était tellement évident que je m'y suis inscrite avec des amies.
Arrivées chez Grégory, nous avons échangé quelques mots autour d'un café pour faire connaissance et il nous a invité à choisir une pierre parmi un choix impressionnant. J'ai commencé à les regarder en cherchant dans un premier temps celles que je connaissais déjà. Puis je me suis dit qu'il fallait fonctionner à l'instinct : laisser mon regard balayer l'ensemble et s'arrêter sur celle qui m'attirerait le plus, sans réfléchir. J'en ai pris une et je l'ai conservée dans mes mains pendant toute la durée de l'atelier.
Ce jour là, nous avons parlé des principales pierres de protection : la labradorite, la tourmaline noire, et l’œil de tigre. Et à la fin, Grégory nous a présenté les pierres que nous avions en main.
J'avais choisi une magnifique apatite. Ou plutôt, je pense que c'est elle qui m'a choisie ! Quelques mots sur le surpoids, la relation avec le père... j'étais absolument bouleversée par la coïncidence !
Je suis repartie avec la pierre, en me disant qu'il fallait que je travaille là-dessus mais je n'ai pas su quoi en faire. Elle était précieusement rangée dans ma boîte à bijoux, puis un jour, elle m'a échappé des mains et elle s'est brisée sur le sol ! J'en étais attristée mais aujourd'hui je me dit que je n'étais sans doute pas prête pour ce travail.
Les années sont passées, et ce matin, les mots de Grégory sur ses partages concernant l'apatite font écho en moi. Je pensais que toutes ces années loin de mon père n'étaient pas une blessure pour moi, que cela me convenait et ne m'empêchait pas d'avancer. Puis je me souviens de tes mots, Grégory, quand tu m'as dit que ma voix s'était modulée, trahie par un "poids" dans la gorge quand je t'ai parlé de lui ("comme quelque chose que je retiens, que je ne veux pas laisser sortir").
Peut-être est-il temps de m'armer de courage pour affronter ce secret qui me ronge inconsciemment et me fait peur...
Belle journée à tous :-)
Mélanie